Un peu d’histoire
Les historiens s’accordent à dire que les jeux de société remontent à l’Antiquité égyptienne (au 4ème millénaire avant J-C). Quelle que soit leur origine, ils partagent tous trois points communs : c’est une activité qui se pratique à plusieurs, qui respecte des règles et, surtout, qui permet de divertir ses participants !
L’awalé, entre habileté et réflexion
Le plus connu des jeux africains peut se jouer à deux comme à quatre joueurs. Ici, pas de hasard : la victoire est avant tout une question de tactique. Tour à tour, sur un plateau en bois composé de deux rangées de six cases, les participants déplacent des graines de case en case afin de s’emparer des graines de leur adversaire et protéger les leurs. Pour gagner, il faut compter ses graines et celles du camp adverse, et calculer le nombre de coups nécessaires pour en récupérer le plus possible. L’awalé te plaira si tu es particulièrement sensible à la logique et aux mathématiques.
Bon à savoir : les règles de l’awalé peuvent varier en fonction de leur pays ou ethnie d’origine.
Destination l’Asie avec le mah-jong
Très populaire en Chine – le pays dont il provient –, le mah-jong est composé de 144 tuiles de plastique ou d’ivoire. Lorsqu’il est né, vers la fin du 19ème siècle, les tuiles étaient constituées de bambou et d’os de bœuf ! Aujourd’hui, les règles sont toujours les mêmes : les quatre joueurs disposent chacun de treize tuiles, qu’ils gardent secrètes. À tour de rôle, ils tirent une quatorzième tuile dans la pioche et en rejettent une. L’objectif : regrouper des tuiles identiques afin de former des combinaisons gagnantes. Ce hobby est tellement apprécié en Chine qu’il existe des championnats du monde de mah-jong depuis 2002 !
Bon à savoir : si la tradition chinoise privilégie de jouer en famille ou entre amis, il est possible de s’entrainer en ligne au mah-jong.
L’esprit polynésien du mu torere
Direction la Nouvelle-Zélande pour découvrir le mu torere, pratiqué par les maoris, peuple d’origine polynésienne dont tu connais peut-être l’impressionnant haka ! Tout comme d’autres jeux de société ancestraux, il se jouait initialement dans le sable, avec des pions naturels (coquillages ou graines). Le mu torere nous fait immédiatement voyager du côté de l’Océanie : sur le plateau figure une étoile à huit branches, dont le centre se nomme Putahi et les pointes Kawai. En déplaçant leurs pions (nommés Perepere) selon des mouvements bien précis, les joueurs tentent d’immobiliser tous les pions adverses… en restant calmes, bien sûr ! On s’y met ?
Fanorona, échec et mat version malgache
Aller simple pour l’île de Madagascar, célèbre pour son incroyable diversité d’animaux mais aussi pour son fanorona, un divertissement traditionnel surnommé « le jeu aux mille mystères ». Proche du jeu des échecs, ce jeu exige ruse et réflexion pour déplacer ses pions le long des lignes du plateau et éjecter tous ceux de son adversaire. Autrefois, cette activité était particulièrement appréciée du pouvoir royal pour apprendre à maîtriser les stratégies et techniques de guerre. L’autre plus du fanorona ? Il est facile à reproduire sur une surface plane, à l’aide d’une craie et de deux jeux de pions (que peuvent remplacer des cailloux ou des coquillages !).
Surakarta : courbes et stratégies
Terminus de notre voyage : l’Indonésie, à l’est du globe. Ce jeu de plateau tient son nom de la ville de Surakarta, dans le centre de l’île de Java. Au programme : tactique et concentration ! À tour de rôle, deux joueurs s’affrontent pour s’emparer des douze pions adverses. Mais pas de n’importe quelle manière… L’originalité de ce jeu réside justement dans sa technique de capture. Pour y parvenir, obligation d’emprunter l’un des cercles qui bordent le plateau… une règle unique en son genre !